Je participe au Marathon des Sables

Depuis quelques années, depuis que je fais du trail j'ai appris que le Marathon des Sables est avant tout une aventure entre copains. Les courses difficiles il y en a d'autres, l'UTMB (2016, 2018) est plus exigeant, et certaines sont bien plus dures. Ce n'est pas le terrain ou le climat qui rendent une épreuve difficile mais la fameuse barrière horaire qui élimine les coureurs par l'arrière. Le Marathon des sables de ce point de vue ne pose pas de problème, c'est une longue balade dans le désert. J'en avais eu un aperçu en 2014 lorsque Terdav m'y invitait pour un reportage et quelques photos. La graine commençait à germer.

Le dernier jour de course, à l'arrivée, Patrick Bauer embrasse tous les coureurs

Plus que la compétition, ce que j'attends de cette semaine dans le désert c'est le partage avec les camarades que je vais retrouver là bas. Il y a aura une équipe Terdav, mais aussi mes amis journalistes et blogueurs, de quoi constituer une belle tente sous le ciel étoilé.

Il faudra aussi que je prépare mon équipement en plus de mon corps. La course se déroule en autonomie complète: pendant une semaine, le coureur doit tout avoir avec lui et surtout porter sa nourriture en plus des quelques vêtements et matériel qu'il jugera nécessaire. Heureusement l'eau est fournie...

Le programme du MDS 2019

• 5 avril : arrivée des concurrents au Maroc, transfert bivouac
• 6 avril : journée de contrôles
• 7, 8 et 9 avril : première, deuxième et troisième étapes
• 10 et 11 avril : étape longue (4e étape)
• 12 avril : étape marathon, dernière étape comptant au classement
• 13 avril : étape Solidarité  chronométrée et qualifiante
• 14 avril : journée libre
• 15 avril : retour des concurrents dans leur pays d’origine

L'édition 2019 en résumé

• 34e édition
• Sahara marocain, région de Ouarzazate
• Ultra-trail désertique en autosuffisance alimentaire
• 6 étapes, environ 250 km
• Plus de 20 000 participants depuis 1986
• Plus de 1000 concurrents attendus en 2019
• Arrivée des concurrents au Maroc le 5 avril
• Top départ le 7 avril

Les longues étendues de sable lors de l'édition 2014.

L'histoire du Marathon des Sables

En 1984, à 28 ans, Patrick BAUER, originaire de Troyes (Aube), traverse le Sahara à pied sur 350 km, en autonomie totale. De cette expérience inédite à une époque où le désert se rêve plutôt en 4x4 (le Paris Dakar est né en 1978), Patrick lance la première édition du MARATHON DES SABLES deux ans plus tard. Ils sont 23 à relever ce défi à une époque où la course à pied reste un sport plutôt cantonné aux spécialistes. Très rapidement, grâce à une communication efficace et à un bouche à oreille particulièrement flatteur, l’épreuve prend son envol ; les effectifs grossissent, le MDS s’internationalise, se professionnalise. En 2010, pour son 25eanniversaire, le MDS accueille pour la première fois plus de 1000 concurrents. Depuis 1986, de nombreuses épreuves ont emprunté la voie du MDS, s’inspirant de ses principes - 250 km, 6 étapes, autosuffisance alimentaire, port du sac à dos contenant de quoi vivre une semaine. À l’instar d’un Marathon de New York qui a popularisé la course à pied hors stade, le MARATHON DES SABLES a popularisé le raid pédestre désertique, le rendant accessible au plus grand nombre grâce à son niveau d’encadrement inégalé (plus de 95% de Finishers).

Depuis la première édition en 1986, plus de 20 000 personnes issues du monde entier ont participé au MARATHON DES SABLES. Désormais, chaque année au mois d’avril, un bon millier de personnes, des coureurs professionnels aux plus parfaits amateurs, se rassemblent pour relever le défi de la traversée du désert. Pour les aider à atteindre leur Graal, plus de 400 personnes encadrent l’épreuve, dont une cinquantaine de professionnels du médical. Le bivouac qui se déplace de jour en jour pour suivre le parcours comporte plus de 450 tentes berbères et sahariennes : monter et démonter quotidiennement cette ville miniature constitue un véritable tour de force ! C’était également une gageure que de mêler toutes ces cultures différentes dans un lieu réduit… et pourtant la sauce prend chaque année. Entraide, convivialité, échanges – les différences sont gommées après quelques heures passées sur le bivouac, et c’est en véritables frères du désert que les sportifs se quittent après une semaine de course.

Avec 49 nationalités présentes au sein du peloton en 2018, la représentativité internationale sur le MARATHON DES SABLES est inégalée dans le monde de la course à pied nature. Et ce peloton bigarré est à la mesure du retentissement médiatique de l’événement : tous les continents suivent avec attention la course chaque année, France et Afrique en tête bien sûr. Avec chaque année plus de 50 journalistes accrédités pendant l’événement, une station satellite, un car régie, des dizaines d’heures de vidéo mises à disposition des TV, des centaines de photos diffusées vers les médias et les réseaux sociaux, l’organisation de l’épreuve offre tous les moyens techniques pour permettre aux médias de réaliser des reportages de grande qualité. Ainsi, le MDS recense plus de 3 millions de visiteurs uniques sur son site internet chaque année, et plus de 25 millions de personnes connaissent l’épreuve dans le monde.

Avec l’esprit des origines, aux côtés des autorités marocaines, entre les mains compétentes et bienveillantes de Patrick BAUER et d’AOI, la 34e page de la légende MARATHON DES SABLES s’écrit déjà. « Creuse ton sillon bien droit et regarde l’étoile briller » nous rappelle ce proverbe berbère : rendez-vous le 5 avril 2019 au cœur du désert.