La grande course Pyrénéenes
L'Ultra Mític en 2015 était mon premier gros challenge de trail. Et pas des moindre, un Ultra de 112km et 9300d+, un dénivelé conséquent pour la distance. J'avais à l'époque très fortement vécu la course. Je suis ensuite ensuite passé à d'autres distances, à d'autres massifs et mon expérience allait en croissant jusqu'à courir la course qui fait rêver grand nombre de traileurs: l'UTMB.
📷 La Ronda dels Cims 2018 | La grande course Pyrénéenes
C'est en 2015 que je découvrais Ordino, petit village de montagne au fond d'une vallée d'Andorre. J'y venais pour courir l'Ultra Mític un rude trail de 110km, technique et pentu avec 9300m de d+. Pour mémo si vous l'avez oublié l'UTMB et la Diagonale des Fous font 10.000 d+ mais 170km. La Ronda dels Cims, c'est la grande sœur, l'épreuve reine de cette semaine de trail qui a lieu la première semaine de juillet, ou lorsque la lune est pleine dans le ciel. Et comme la Mitic, le dénivelé est très conséquent pour la distance: 13500d+ pour 170km. C'est sans doute un des plus forts ratios du circuit.
Je ne vais pas aller pas quatre chemins, je n'ai pas terminé cette Ronda dels Cims. J'ai décidé de m'arrêter avant.
J'étais encore un peu fatigué de l'incroyable Lofoten Ultra Trail que je venais courir début juin. Une étrange tendinite au talon qui s'était résorbée une dizaine de jours avant la Ronda, mais surtout les autres courses programmées à mon calendrier (6000D, Sierre Zinal, UTMB, et la suite...) allaient me pousser à être prudent. Aussi je décidais de partir doucement sur cette Ronda dels Cims.
Je retrouve Emilie, une amie aussi engagée sur la course. Elle est en général moins rapide que moi en course, aussi je décide de rester avec elle au moins sur les 30 premiers kilomètres. Le départ en tranquille, le temps au grand beau et nous progressons tranquillement jusqu'au premier col, Collada Ferreroles. Je ne vais pas avoir beaucoup à raconter sur cette course puisqu'avant d'arriver au premier ravitaillement nous faisons fausse route et bifurquons sur les traces de la fin du parcours qui ramène les coureurs dans la vallée vers l'arrivée Ordino. Nous discutons, ne faisons pas attention, et nous voici 5km et 400d- plus loin. Le temps de s'en rendre compte (le sentier est balisé, difficile de douter) et de remonter au ravito nous avons perdu 1h30. Les derniers coureurs sont passés il y a 35 minutes...
Dans la descente vers Sorteny, le premier ravito que nous contournerons sans le voir.
La suite de la course va accélérer notre décision. Emilie estime qu'elle ne pourra pas passer la première barrière horaire de la Margineda au 73ème kilomètre et me dit de partir. Je n'en ai pas envie, me sentant en partie responsable de l'erreur commise, et je préfère que nous tentions d'atteindre ce premier objectif ensemble. Chemin faisant, nous commençons à relativiser, à accepter ce coup du sort. Puis au pied de la montée vers le Comapedrosa nous décidons de stopper notre progression: elle ne se voyant pas lutter toute la nuit pour être potentiellement stoppée au 75ème, et moi peu motivé par la remontée d'un peloton pour rattraper le temps perdu. J'aurais peut-être dû continuer...
Avec Emilie quelques kilomètres avant le Pla de l'Estany où nous décidons de nous arrêter.
Le lendemain au réveil nous apprenons que le gros de la troupe s'est fait arrêter par décision de l'organisation à cause d'un violent orage de grêle, dans la vallée d'altitude de Madriu-Perafita-Claro, sublime mais violente lorsqu'elle le décide. Cet événement nous console en partie puisqu'avec le temps que nous avons perdu en début de course je n'aurais sans doute pas pu passer l'orage et j'aurais été arrêté moi aussi.
Les courses se succèdent mais ne se ressemblent pas. Partir lentement sur un morceau comme la Ronda dels Cims est une bonne idée, se perdre 1h30 avant le premier ravito: moins. VRAIMENT PAS BRAVO!
Arrêt après 50km, la Ronda ça sera une autre fois...
N'hésitez pas à regarder la vidéo de ma course ici.
Un peu après Collada Ferreroles
Dans la première descente
Névés vers le Clot Cavall