Puissante et pas trop chère
La marque allemande bien installée dans le paysage du trail et de la randonnée depuis des années, nous propose ici sa frontale haut de gamme, avec une puissance et une autonomie qui se veulent parmi les plus performantes du marché. Imposante à première vue, elle a été élaborée en collaboration avec l'un des meilleurs ultra traileurs au monde, Xavier Thévenard, triple champion de l’UTMB. Rien que ça. Voici le test de la Ledlenser NEO9R.
📷 Le test de la Ledlenser NEO9R : un modèle façonné pour l’Ultra | Puissante et pas trop chère
Caractéristiques Ledlenser Neo 9R
- Prix catalogue 115€
- Poids 199g
- Lumens 1200
- Batterie 18,5Wh
- Modes 3 (10lm, 200lm, 600lm)
Usage: La Ledlenser est une frontale pour les longues distances, pour courir une nuit complète dehors.
Points forts: Pas très chère, autonomie, bon étagement de puissance
Points faibles: Manque un peu de puissance
Note: 4.25/5
La NEO9R se positionne comme le modèle haut de gamme de la marque. Elle est proposée au prix de 115€ sur le site officiel, ce qui en fait un modèle plutôt abordable par rapport à la concurrence.
Fait pour la longue distance et l’ultra, elle affiche des caractéristiques nettement supérieures aux autres modèles de la marque comme la NEO5R et la NEO3, qui sont elles, réservées pour des distances plus courtes.
Caractéristiques techniques
- Poids : pesée à 210 g
- Puissance lumineuse max : 600 lm
- Capacité batterie : 18 Wh
- Étanchéité : non
La Ledlenser NEO9R affiche un poids de 210 grammes sur la balance, pour un poids annoncé à 199 grammes par la marque. Elle est clairement lourde, à cause de la taille imposante de la batterie (150 grammes à elle seule). On peut la comparer avec un modèle équivalent chez Petzl, la NAO RL 2023, qui affiche un poids de 150 grammes.
La NEO9R est la lampe la plus puissante de la marque : elle peut aller de 20 à 1200 lumens (1500 lumens pour la Petzl Nao RL), largement suffisant pour un ultra, qui en moyenne nécessite 300 lumens pour une vision confortable.
Ledlenser fait dans la simplicité concernant les différents modes d’éclairage : 3 modes + boost sont proposés par une simple pression sur l’unique bouton positionné en haut :
- 20 lumens, avec une autonomie maximale est de 120 heures ;
- 200 lumens, la marque indique 12 heures d’autonomie (contre 10 heures en 200 lumens pour la Petzl Nao RL) ;
- 600 lumens, 5 heures ;
- Boost 1200 lumens. Le mode « Boost » se déclenche en appuyant rapidement 2 fois sur le bouton, le niveau lumineux passe au maximum pendant 10 secondes.
Un feu arrière rouge clignotant intégré à la batterie est très pratique, que ce soit pour être vu pendant une course ou même pour la circulation à vélo. Pour l’éteindre la frontale, il suffit de laisser son doigt appuyé 3 secondes sur le bouton. Une fonction de verrouillage, par une pression prolongée du bouton pendant 5 secondes, permet d’éviter l’allumage de la lampe accidentellement, ce qui m’arrive régulièrement dans mon sac.
Sur le côté gauche, on retrouve la connexion batterie/module.
Concernant la batterie, la marque indique une charge complète en 5h30, contre 3h30 chez Petzl pour la Nao RL... Et seule une batterie de la marque peut être utilisée, il n’est pas possible d’utiliser des piles ou un autre modèle de batterie.
Ledlenser propose toutefois un lot de 2 batteries rechargeables à 39,90€ sur son site (matériel obligatoire UTMB oblige). Pour recharger la batterie, on dispose d’un câble avec une connectique magnétique, ce qui est dommage car on n’a pas d’alternative avec une connectique plus “standard” si le câble vient à manquer.
Le système de serrage est double : une sangle latérale faisant le tour de la tête, et une sangle optionnelle qui peut se positionner au-dessus du crâne.
Faite pour la nuit et l’ultra, elle est équipée d’une protection IP54 : ce qui signifie que la lampe dispose d’une protection contre les poussières et autres résidus microscopiques, ainsi qu’une protection contre les projections d’eau de toutes directions. Cependant il faudra éviter de l'immerger.
Le test
Description visuelle
Le module optique se veut discret, et est assez petit. Il est composé de 3 LED. Il ne mesure que 55 mm pour une largeur d’à peine 15 mm. L’unique bouton est positionné en haut et centré, et il est très facile à sentir en conditions de course grâce à sa matière en caoutchouc. Par simple pression, on passe d’un mode à l’autre (1 à 3), et en appuyant une quatrième fois, on revient au premier niveau. L’ajout d’un plastique noir derrière le module apporte un meilleur maintien et permet le passage de la sangle. On a 4 petites LED à côté du bouton indiquant l'autonomie restante au moment de l’allumage.
On sent la qualité et la simplicité des matériaux utilisés pour la fabrication de la lampe. Pas de superflu, le modèle que j’ai reçu est noir et gris, une version bleue est aussi proposée.
Le bandeau est lui aussi très bien conçu et semble très facile à adapter. Le réglage se fait sur la sangle amovible du haut et sur le côté à droite une fois la lampe portée.
Entre les mains, la batterie semble tout de même assez imposante, mais très solide. Elle est maintenue dans une coque de protection en caoutchouc qui semble de bonne qualité, et qui devrait éviter les frottements sur la tête.
Sensations / Portage
Très facile à enfiler, le système de serrage est vraiment efficace. Même pendant la course, on peut resserrer les sangles. La frontale peut être portée avec la sangle latérale et avec une extension amovible sur le dessus de la tête, en forme de Y. Cette seconde sangle ne s’avère pas indispensable mais j’ai préféré l’avoir sur moi pour plus de maintien.
La batterie est assez lourde au premier abord, mais je l’ai assez vite oubliée. Une fois la lampe bien positionnée sur le front et bien serrée, aucun mouvement à noter pendant la course. J’aurais quand même aimé un peu plus de légèreté surtout en cas de course sur une nuit complète, ou sur un ultra type UTMB par exemple, où une deuxième batterie est obligatoire. Je peux aussi dire que le poids de la batterie permet de maintenir encore mieux la frontale et d’éviter qu’elle ne glisse en avant.
Le module lumineux s’incline très facilement, même avec les mains mouillées. Pas de sensation de chaud ou de gêne que ce soit au niveau de la batterie ou du module optique, grâce au caoutchouc à l’arrière et au plastique à l’avant.
Le feu arrière rouge est vraiment très utile, ce qui permet d’être vu dans tous les angles, et apporte encore plus de sécurité, à vélo par exemple. Détail relatif, la taille de la batterie peut poser problème, dans le cas du rangement de la frontale dans un sac ou dans une poche de veste si on veut la garder à proximité.
Éclairage / Faisceau / Autonomie
J’ai trouvé la qualité d’éclairage très bonne, que ce soit en mode 1 ou 2, le ton lumineux ressenti n’est pas gênant. La température de couleur annoncée par la marque est de 5200-6200 degrés Kelvin (K), ce qui correspond à une couleur assez neutre, blanche, et c’est ce que j’ai senti.
Le faisceau en mode faible éclairage est bien proportionné, on voit parfaitement à 2 ou 3 mètres (5 mètres annoncés par la marque), ce qui est suffisant en montée. Il en ressort plutôt une lumière en forme de torche, mais tout de même assez large. En passant en mode 2 et 3, l’effet s’étend et la luminosité devient très large, le mode 2 étant celui que j’ai le plus utilisé et apprécié. L’ajout de l’effet « boost » dans certains cas est une bonne idée, même si je n’en ai pas eu l’utilité, même en descente rapide.
J’ai pu tester concrètement l’autonomie de la batterie pendant une sortie de près de 11 heures, notamment le niveau 2, que j’utilise le plus souvent. Il me restait toujours 1/4 de la batterie, et Ledlenser annonce 12 heures d’autonomie, ce qui est donc très bien. Le premier mode en faible éclairage passera sans problème les 120 heures comme annoncé. Pour le mode 3 (600 lumens) on est plus proche de 3 heures que des 5 heures prévues.
Facilité d’utilisation / modes / boutons
Un des points forts de la NEO9R, c’est sa facilité d’utilisation. Le bouton en caoutchouc est centré sur le haut de la frontale, aucunement besoin de le chercher, l’allumage est donc très instinctif. Il y a un seul bouton pour contrôler tous les modes d’éclairage. Pendant ma sortie, je suis passé très facilement par simple pression entre les différents modes, en particulier les deux premiers, largement suffisants pour une sortie de nuit. Je n’ai jamais eu besoin de passer au niveau maximum, idem avec le mode "boost", mais il a le mérite d’exister et peut s’avérer pratique en descente rapide. La LED rouge clignotante à l’arrière apporte toujours un peu de sécurité.
Conclusion / Avis
Avec la NEO9R, Ledlenser propose un modèle ultra puissant avec une très bonne autonomie. Ses caractéristiques en font clairement une lampe frontale pensée pour la longue distance. Malgré un poids au-dessus de ses concurrentes, la batterie a tendance à vite se faire oublier, et le système de serrage est très efficace et offre un bon maintien. La NEO9R est une très bonne alternative à la Petzl Nao RL 2023 (et moins chère). Elle sera parfaite pour les longues sorties, sans se montrer trop gourmande en consommation. La qualité de la lumière émise en mode 600 lumens est largement suffisante pour être à l’aise sur les sentiers de nuit, et on tiendra largement une nuit complète à 200 lumens.
Pour terminer, n'hésitez pas à consulter le comparateur rundeals.fr, un service Journal du Trail, qui liste plein d'avis sur le matériel de trail et de course à pied, mais aussi les promos sur les Ledlenser Neo 9R (entre autres).
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