Le test des Asics Novablast 5 : confort maximal au rendez-vous !

J'ai pesé cette Asics Novablast 5 à 253 grammes, ce qui est plutôt léger pour une chaussure destinée à l'entraînement quotidien, surtout compte tenu de l’épaisseur généreuse de sa semelle. Elle présente un drop qui devient classique, de 8 mm, avec une hauteur de semelle imposante (41,5 mm au talon contre 33,5 mm à l'avant). Elle est proposée au prix correct de 150 euros, ce qui suggère un rapport qualité-prix intéressant si je m'en tiens aux caractéristiques du produit que je développe plus bas.

Je reviens sur le stack : avec 41,5 mm, on est a priori au-dessus des 40 mm autorisés en compétition, et en effet, elle n'est pas présente sur la liste que World Athletics communique dans son document LIST OF APPROVED ATHLETIC SHOES.

Description de la chaussure

La Novablast 5 est équipée de la toute nouvelle mousse FF Blast MAX, conçue évidemment, et selon les termes de la marque, pour maximiser la réactivité tout en conservant une sensation agréable d'amorti. On peut s'y attendre, car en effet, c'est toujours l'objectif des fabricants. La technologie évolue en général dans le sens des desiderata des utilisateurs.

Asics a également retravaillé la forme de la semelle, notamment sur l'avant. On s'attend à un meilleur déroulé. La semelle extérieure est assez morcelée, comme on peut le voir parfois. Cela permet clairement de gagner du poids, mais il faudra voir ce que ça donne en termes de durabilité. Même si l'arche du pied est rarement en contact avec le sol, il faudra éviter de trop s'aventurer sur les sentiers ou dans le parc du coin.

La tige est composée d'un mesh Jacquard assez travaillé et élégant, et plutôt qualitatif en termes de finition. Sur l'arrière, derrière le talon, un passant permet d'aider à l'enfilage de la chaussure, même si ce n'est pas nécessaire : la Novablast 5 se chausse facilement. Sur le dessus des lacets, une bandelette NOVABLAST 5 apporte un effet stylistique : je m'en sers pour glisser les lacets lorsque je cours, même si je crois qu'elle n'a pas cette fonction.

Sur le terrain

Une fois chaussée, la tige enveloppe bien le pied, avec suffisamment de mousse sur le contrefort du talon. J'aime assez la languette : en mousse légère, avec juste la bonne longueur/largeur, comme souvent chez Asics. Les lacets sont classiques, épais, de forme tubulaire.

La mousse, le moelleux de la semelle, sont très marqués. C'est agréable, mais je pensais la Novablast plus ferme. Difficile de me souvenir de mes sensations avec la Novablast 4. Une chose est sûre : pour ce qui est du confort général, la chaussure est réussie. L'avant est plutôt large et rajoute à la sensation générale qu'on est dans une chaussure dont le but est clairement d'accueillir le pied.

Aux allures lentes et en début de séance, le moelleux et l'amorti sont très présents, mais ils s'atténuent rapidement lorsqu'on augmente le rythme ou qu'on atteint une allure de croisière. Si la chaussure accepte des rythmes plus rapides sans broncher, on sent qu'elle n'est pas taillée pour la vitesse pure. À trop forcer l'allure, elle demandera un surplus d'énergie en comparaison de modèles plus racés comme une Saucony Kinvara ou une Asics Magic Speed.

Je confirme aussi que du côté de la semelle extérieure, on évitera les sentiers caillouteux : elle a tendance à agréger les gravillons, et la mousse apparente ne protège pas assez des cailloux. Évidemment, ce n'est pas une chaussure de trail, comme l'excellente Trabuco 13, mon coup de cœur de ce début d'année.

Conclusion

Je trouve que la force des Asics Novablast 5, c'est leur prix. 150 € pour une chaussure plutôt légère, avec un amorti très marqué et un excellent confort, on est sur une excellente chaussure du quotidien. Elle ne rechigne pas au fractionné non plus, même s'il y a mieux sur le marché pour cela. En résumé, une très bonne chaussure polyvalente pour la route, même si j'aurais préféré une semelle extérieure plus couvrante.