Le test des Asics Trabuco Max 3, gros amorti mais pas que !

Caractéristiques des Trabuco Max 3

La Trabuco Max 3 pèse 305g sur ma balance, comme annoncé sur sa fiche technique pour une pointure 42. La semelle intermédiaire propose 43 mm au talon et 38 mm sous l’avant pied d’une généreuse épaisseur de sa mousse FF BLAST PLUS, une évolution plus dynamique de la FF BLAST, déjà réputée pour son excellent amorti. Le drop est donc de 5mm, une valeur conservatrice qui semble pertinente avec un tel profil maximaliste de semelle.

La semelle extérieure intègre la solution maison ASICSGRIP, identique à l’édition précédente : la Trabuco Max 2. La matière utilisée semble souple et adhérente ce qui promet de bonnes performances sur les surfaces humides ou à faible accroche. On sent que tout est pensé pour la traction sur les chemins et les sols gras.

Point de Matryx pour la tige, Asics propose un nouveau revêtement en mesh respirant, à 50% recyclé. Fin et respirant il est très confortable et devrait permettre une très bonne aération du pied. La durabilité de ce mesh semblait bonne sur la Max 2, il est raisonnable de penser qu’il en sera de même sur cette nouvelle édition.

Le système de laçage change totalement sur cette version, avec des lacets plus fins, qui ne se desserrent pas avec le temps, un reproche que l’on pouvait faire à la version précédente. Le serrage et son réglage sont simples et efficaces, rien de remarquable à noter sur cet aspect particulier.

Premières impressions

La Trabuco Max 3 en impose immédiatement, avec sa large semelle épaisse texturée. On peut la trouver presque élégante face à d’autres propositions du secteur (la dernière Brooks Caldera 7 l'est moins), presque sobre dans ces coloris foncés bleus et noirs (qui a dit “triste”?!),  accentués par la teinte flashy verte de la semelle qui arbore de larges crampons disposés aléatoirement suivant une topologie naturelle décorative du plus bel effet.

On peut remarquer le système de maintien en place des lacets, petit signe soulignant l’aspect ultra de cette Trabuco Max 3. A l'arrière du talon, une tirette pour faciliter la chausse.

Le graphisme symbolisant une montagne sur la face intérieure des chaussures annonce clairement les ambitions et le programme de la chaussure : nous sommes là pour arpenter fièrement (et longuement) les chemins !

En statique

Facile à enfiler avec une large ouverture pour passer le pied (point à relever en comparaison avec d’autres marques), la première chose que l’on ressent immédiatement, c’est l’effet chausson. L’anneau arrière pour le doigt renforce encore cette facilité à l’enfilage.

J’ai un pied fin et j’ai pu prendre ma pointure réelle, il me reste de l’espace à l’avant pour que le pied ne tape pas, la toe box est suffisamment large et laisse bien de la mobilité aux orteils. Le fit est standard, les pieds larges ou forts devront peut-être passer sur une pointure supérieure.

La languette est épaisse et très confortable, sans point dur sur le coup de pied, et le passant est fort pratique pour les lacets.

Le pied repose sur matelas ultra confortable et très soft, tout en étant enserré de manière douce et régulière. Le ressenti sous le pied est mou, sans être spongieux, on sent que que la FF BLAST PLUS procure un retour d’énergie moelleux et ludique.

La semelle, avec son rocker assez prononcé (GUIDESOLE, chez ASICS), propose naturellement un effet de déroulé du pied.

Sur le terrain

Les premières sensations sont immédiatement confirmées : nous sommes sur un tapis volant, prêt à avaler les bornes, sur tous les terrains.

Les chocs sont gommés, les pieds se sentent protégés, on sent que l’on peut partir sur du long, du très long.
Les larges chemins peu techniques mais parfois gras de l’écotrail seront un terrain de prédilection pour elles, par exemple.

Nous sommes totalement (trop ?) coupé du sol et de ses particularités, mais les relances sont assez dynamiques, le compromis entre l’amorti kingsize (très uniforme entre le talon et l’avant pied) et la stabilité est finalement relativement équilibrée et presque "naturelle".

La semelle, avec son rocker assez prononcé (GUIDESOLE, chez ASICS), propose naturellement un effet de déroulé du pied apportant cette touche de dynamisme bienvenu. On a pu retrouver une sensation similaire de propulsion vers l’avant sur la GlideRide.

Par ailleurs, sensible au niveau des chevilles, je craignais une certaine instabilité due à la mousse ultrasoft et son emploi sur une aussi grande épaisseur (une première pour moi), mais la large semelle sait vraiment redonner confiance et rassurer les plus fragiles des articulations. A vérifier tout de même sur des terrains plus techniques.

L’accroche est vraiment excellente, boue, gravier, même portions bitumées, rien n’a su mettre en défaut la Trabuco Max 3 sur ce plan. Le confort général ressenti se confirme dans le temps, pas de point dur, de frottement intempestif à déplorer. Sorties longues ou très longues, entraînements réguliers seront au programme avec cette maximaliste tout terrain.

Conclusion

Pas grand chose à reprocher finalement à cette version 3 de la Trabuco Max ! On pourrait évoquer le poids que l’on aimerait évidemment réduire, de l’agilité que l’on souhaiterait plus vive, de la polyvalence, sûrement limitée aux profils roulants et peu techniques. Les coureurs rapides et légers, cherchant l’agilité et la technicité ne sont pas la cible des Trabuco Max 3. Mais si l’on vient chercher la Trabuco Max 3 pour ce qu’elle est, une chaussure ultra confortable et compétente, alors on ne sera pas déçu.

Points forts

• Le confort royal tout en conservant un certain dynamisme.
• Le ressenti général fun qui donne envie d’immédiatement d’y retourner!
• Adapté au long et au très long.
• Amorti hors norme.

Points faibles inhérents à la nature même de la chaussure

• Une isolation par rapport au terrain qui peut probablement nuire sur des terrains très techniques (manque de ressenti).
• Une certaine instabilité sur des terrains instables et/ou très caillouteux.

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