Le test des Hoka Bondi 9, toujours plus de semelle ?

Les marques de chaussures de course à pied ont désormais toutes leur modèle ultra amorti. Chez Hoka, c'est la Bondi, la Hoka Bondi 9 en l'occurrence. Je peux même dire que ce modèle fut le premier à lancer cette mode, dans les années 2012, je crois. J'en suis témoin, car j'ai toujours dans un carton chez moi la toute première version de la Bondi. À l'époque, beaucoup se moquaient, les autres marques en particulier, alors qu'elles ont elles-mêmes pris la vague, voire qu'elles sont rentrées dans le rang.

Mon avis sur la version précédente, la Hoka Bondi 8

Il faut aussi dire que les mousses, en particulier à base d'EVA expansé ou supercritique, ont particulièrement évolué. Hoka a été la première marque à en faire la promotion et à les intégrer dans ses chaussures, avec l'avantage que l'on connaît : très gros amorti et poids contenu. Ici, par exemple, la Bondi 9 ne pèse que 292 grammes pour un énorme stack que j'évalue à près de 50 mm. C'était inenvisageable il y a 10 ans.

Les chiffres de la Hoka Bondi 9

• Poids : 292 grammes
• Stack : 50 mm
• Drop : 5 mm

La chaussure perd la petite languette qui se trouvait au talon sur la Bondi 8. Je trouvais ça pratique, d'ailleurs je ne comprends pas pourquoi les marques ne décident pas une bonne fois pour toutes de conserver cet appendice bien utile.
La semelle de propreté amovible est, elle aussi, comme la semelle intermédiaire, une mousse d'EVA.

La languette est libre, sans rappel sur les côtés. En phase avec le reste de la chaussure, elle est assez matelassée. Étonnamment, l'encolure du talon n'est pas autant rembourrée qu'on pourrait le penser de prime abord.
La tige, quant à elle, est plutôt classique, en mesh épais, doublé d'un tissu sur l'intérieur. On est sur du quatre saisons, si on emploie le terme adapté à l'usage d'un produit en été comme en hiver.

Sous la chaussure, l'EVA de la semelle est apparent. Seuls quelques plots de caoutchouc apporteront un peu de résistance à l'ensemble. Espérons que ça suffise, car la mousse est quand même très molle, mais je dis ça en me souvenant avoir fait plus de 1 000 km en Clifton (structurée un peu de la même manière) sans que l'EVA ne morfle trop. Je n'aurai pas l'occasion d'en faire autant avec ces Bondi 9, à suivre donc sur les réseaux...

Les sensations, que dire...je ne vais pas parler de la dynamique, ce n'est pas l'objet de la Bondi 9. La chaussure offre avant tout un énorme amorti, comme toutes ces grosses chaussures vraiment grosses : Brooks Glycerin Max et Asics Nimbus 27, entre autres. L'usage type : les footings pépères, les sorties longues et les marathons sans objectif autre que de finir, ou les reprises le surlendemain d'une course. Le plus impressionnant, je pense, c'est la légèreté générale de la chaussure : on ne la perçoit presque pas aux pieds.

Au niveau du confort, je suis un peu sur ma faim, le haut de la tige et la semelle générant une petite pression déséquilibrée, peut-être du fait de la languette un peu pressante, qu'il m'a fallu quelques sorties pour oublier.

En résumé

La Hoka Bondi 9 se distingue par son énorme amorti et sa légèreté, on l'oublie presque. Si son design et ses finitions sont soignés, l’empeigne reste classique et la languette pourrait être plus agréable. Globalement bien équilibrée malgré son gros stack, elle conviendra parfaitement aux coureurs recherchant un amorti généreux pour des sorties longues et tranquilles. Idéale pour les débutants sur route et chemins propres, elle pourra aussi compléter la rotation des coureurs plus expérimentés en tant que chaussure d’endurance et/ou en reprise.