Le test détaillé des Hoka Skyward X, l'amorti Ultra !

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La Hoka Skyward X est une chaussure destinée à la course à pied en endurance et dotée d’une plaque en fibre de carbone. Pesée à 310 gr pour un drop de 5 mm, elle se place parmi les modèles les plus maximalistes du marché avec ses 48 mm de stack. Elle n’est théoriquement pas admise en compétition même s’il est peu probable que l’on vous demande de vous déchausser dans des courses chez les amateurs. Pour autant, ce modèle spectaculaire sur le papier, qui fait un peu penser à la New Balance Fuelcell SuperComp Trainer, apporte-t-il des garanties en termes de confort et d’amorti ? Voici mon test détaillé de la Skyward X.

📷 Le test détaillé des Hoka Skyward X, l'amorti Ultra ! | Oversize

Caractéristiques Hoka Skyward X

  • Poids 320g
  • Épaisseur 48mm
  • Drop 5mm
  • Prix catalogue 225€

Usage: La Hoka SkyWard X ne pourra pas être utilisée en compétition (stack >41mm), mais sera parfaite en entrainement long, reprise post compétition.
Points forts: Amorti, rebond mousse, sensations endurance
Points faibles: Prix, attention non autorisée en compétitions officielles
Note: 4/5

Hoka Skyward X est le nom de cette chaussure à amorti super moelleux conçue pour la course sur route. Maximaliste de chez Hoka, il s’agirait d’un pléonasme, elle vise à permettre les courses longues à un rythme modéré, tout en offrant un rebond durable et au-dessus de la moyenne grâce à l’ajout d’une plaque à fibre de carbone.

Hoka Skyward X, avant du pied

Caractéristiques des Hoka Skyward X

Sur la balance, la Hoka Skyward X atteint les 310 g en 42 2/3. Côté drop, comptez sur un 5 mm qui est dans les standards de la marque annécienne d’origine. Comptez également sur son profil oversize puisque son épaisseur de semelle atteint les 48 mm (48 mm au talon, 43 mm à l’avant du pied), soit une semelle qui n’est pas homologuée par la Fédération Française d’Athlétisme et pourrait vous valoir une disqualification en compétition si vous êtes remarqué.
Flylab, le centre d’innovation de Hoka, présente ici une chaussure dotée d’une semelle intermédiaire en mousse PEBA destinée à concilier amorti et rebond. On retrouve en deuxième couche, une mousse EVA “supercritique” caractéristique de Hoka. La structure est incurvée et contient une plaque en fibre de carbone convexe en forme de H afin de disposer d’un maximum de stabilité. Le tout formant le metarocker bien connu des aficionados de Hoka.

Les Hoka Skyward X de profil

Des renforts en caoutchouc viennent pertinemment renforcer la semelle extérieure sur les zones d’usure au niveau du talon et de l’avant pied, et donner du grip. Il s’agit de la technologie Durabrasion Rubber, qu’on retrouve par exemple sur la Clifton 9.

La tige est en maille tricot plate. Cela donne un mesh respirant, flexible, qui s’adapte à la forme du pied. La Skyward X dispose par ailleurs d’un contrefort extérieur qui assure le maintien au niveau du talon.

Premier essai

De prime abord, la Hoka Skyward X rappelle l’ADN de la marque et l’impression éprouvée lors de la sortie sur le marché de ses premières chaussures. En effet, la semelle en impose et c’est ce qui interpelle immédiatement, au point d’être inquiet au moment de trouver de la place dans l’armoire à chaussures. Cependant, c’est un modèle qui s’inscrit tout de même dans le design actuel des produits Hoka. De plus, la Skyward X fait penser à d’autres chaussures dotées d’une plaque carbone, en particulier celles réservées à l’endurance ou la récupération comme chez New Balance la SC Trainer, et évidemment la Bondi X. Notons qu’une partie de la plaque en fibre de carbone sous la semelle extérieure est visible avec un creux qui risque logiquement d’embarquer des débris ou des cailloux.

Le talon des Hoka Skyward X

Cette maximaliste peut interroger quant à sa stabilité quand on ne connaît pas bien Hoka mais nul doute qu’il s’agit d’un produit bien pensé pour apporter toute la sécurité nécessaire. Pour le maintien, à l’intérieur, Hoka a intégré une bande de chaque côté du pied reliant les œillets dans lesquels passent les lacets à la base de la chaussure. Un œillet a été ajouté au centre de la languette pour maintenir le pied de manière optimale. La languette, quant à elle, est assez épaisse. La couture qui relie le bout de la languette à la chaussure est assez bizarre et donne une impression de fragilité. L’arrière de la chaussure monte assez haut, certainement pour apporter davantage de sécurité. Le talon est doublé.
Des pare-pierres bien solides sont présents à l’avant du pied avec une fine bande réfléchissante. Le mesh a l’air assez robuste bien que souple. Il semble protéger de la pluie, autant que possible. Il sera intéressant d’observer sa solidité car il sera bien sollicité par la hauteur des deux couches de semelles intermédiaires..

Cette Skyward est équilibrée esthétiquement malgré ses proportions mais il est possible que si nos enfants consultent une photo de nous dans quelques années, ils nous jugeront très sévèrement.

La Hoka Skyward X, zoom

Vu son gabarit, on est étonné par la légèreté de la chaussure lorsqu’on la soupèse. C’est une remarque récurrente concernant un certain nombre de running Hoka. Pourtant, c’est assez trompeur car la Skyward X dépasse les 300 gr.
Le col de la chaussure est un peu serré quand on insère le pied. On ressent cette même sensation avec le mesh même si celui-ci est souple et s’ajuste au pied. Le tissu n’est pas trop fin, cela permet d’éviter d’avoir le pied mouillé sous une pluie fine ou passagère. La languette est assez épaisse sans que cela ne dérange. On remarque néanmoins que sur le bas, elle n’est peut-être pas assez large, à moins de serrer fort les lacets. Cela peut être gênant si on a le pied fort et on voit alors légèrement les chaussettes. Pourquoi pas opter pour une pointure supérieure à votre pointure habituelle ? Cela ajoutera quelques grammes à une chaussure déjà un peu lourde. Heureusement, on a plutôt l’impression qu’elle pèse moins que son poids réel.

Le fit est plutôt pas mal sans être révolutionnaire. Le chaussant est de bonne qualité sans être épatant. La semelle de propreté est de bonne tenue, la Skyward est tout à fait confortable. Le “baquet” au talon est assez profond, si bien qu’on a une sensation de stabilité à l’arrière.
Forcément, impossible de ne pas ressentir le stack de 48 mm. Quelques mouvements latéraux sont probants. La mousse est très bonne car on ne s’enfonce pas dans la chaussure. Il n’y a pas d’écrasement du pied avec la semelle. Difficile de faire réellement la différence entre la couche de PEBA et la couche d’EVA mais l’essentiel est que les promesses d’amorti et de rebond soient bien tenues. C’est ce qu’il faudra éprouver en test dynamique.

Sur le terrain

Les Hoka Skyward X à tester

La découverte de cette nouvelle Hoka Skyward X laisse imaginer qu’elle est adaptée à la course en endurance. C’est pourquoi le test dynamique a été réalisé sur des sorties de 45 mn à 2h15 et une sortie fartlek pour se faire une idée en situation d’accélération.

La première remarque après quelques centaines de mètres est que Hoka sait vraiment y faire au niveau de l’amorti. On enfonce une porte ouverte. Vu le positionnement de la marque, l’écueil avec une “maxi-maximaliste” serait de proposer des semelles hyper souples quitte à négliger l’absorption. Ce n’est pas le cas ici et c’est heureux car cela évitera le risque de sur-sollicitation des articulations du pied, de la cheville ou des tendons. L’amorti est souple et cette sensation se prolonge dans la durée. Si on ne s’enfonce pas dans la chaussure, c’est notamment grâce à la plaque carbone qui procure du rebond. L’apport en retour d’énergie est indéniable. Le mariage entre la technicité de la semelle et la plaque carbone est heureux. On en vient à se dire qu’un peu plus de 300 gr, ce n’est pas si horrible si on considère le niveau de technologie mis à disposition.

Le test des Hoka Skyward X

Quelques accélérations n’offrent pas d’effet “waouh”. L’avantage se situe dans la capacité de la Skyward X à maintenir une allure régulière même en partant sur un rythme plus rapide que son rythme en endurance, voire même du tempo run. On n’observe pas de perte d’efficacité à mesure que l’on avance en kilomètres. Les sensations restent agréables même après 2h de course. On conseille aux coureurs peu habitués à un tel stack de rester attentif à la foulée et de ne pas traîner le pied au risque de trébucher. Rapidement, on s'accommode de la hauteur de semelle.

Les passages sur route accidentée peuvent se révéler un peu pénibles car le creux de la semelle a tendance à embarquer des cailloux ou des débris. Ce n’est pas la seule chaussure à plaque carbone à présenter cette caractéristique.

Le test des Hoka Skyward X

Après quelques courses, la couleur de la semelle intermédiaire s’efface, la mousse s'effrite. Pas de panique pour autant, on est habitué avec Hoka à ce que la mousse s’altère tout en restant efficace à long terme. Il suffit de faire le test en comparant l’amorti d’une Hoka avec une chaussure neuve pourvue d’un amorti honnête pour s’apercevoir de la durabilité Hoka. La Skyward X ne fait pas exception.

Le test des Hoka Skyward X

Toutes les garanties sont présentes pour des séances d’endurance ou pour maintenir des allures sur marathon, par exemple. En mode fartlek, il n’est pas évident de percevoir un rendement manifeste. Cela dit, la chaussure n’est pas pataude, même en montée, on ne perd pas en rebond. Elle peut également être utile pour la récupération ou pour le travail des allures lentes. En fait, elle s’adapte à tout, du moment qu’on ne lui demande pas des changements de rythme ou trop de relances.

Aucune gêne n’a été constatée. Par réflexe, on peut être tenté de serrer fort les lacets pour être bien stable mais c’est sans doute inutile car la semelle est large. Depuis le temps, Hoka sait faire. S’agissant du mesh, il n’y a pas grand chose à dire, c’est que tout va bien.

Le grip est irréprochable, il faut dire que Hoka a été assez généreux avec la technologie Durabrasion Rubber de la semelle extérieure.

Avis sur la Hoka Skyward X

Le test des Hoka Skyward X

La Hoka Skyward X est destinée aux coureurs en recherche d’une chaussure d’entraînement singulière, fiable et durable. Elle convient à la plupart des coureurs et s’adapte à toutes les morphologies, leur procurant un confort plus qu’honnête, un amorti sans faille et un très bon retour d’énergie. La qualité de sa semelle intermédiaire couplée à l’intégration d’une plaque en fibre de carbone fabriquée de manière à stabiliser la foulée, apportent ce qu’il faut de flexibilité et de dynamisme. Les habitués de la marque y trouveront leur compte. Cette Skyward X est particulièrement à l’aise pour les sorties en endurance ou sur des allures moyennes. Elle n’empêche pas d’augmenter le rythme mais elle privilégie la régularité à la nervosité. Si l’on souhaite faire de la VMA, il est plus pertinent de se tourner vers la Hoka Mach X. A 225€, on peut se dire que le prix est un peu élevé ou bien que cela se justifie eu égard aux technologies déployées.

Pour terminer, n'hésitez pas à consulter le comparateur rundeals.fr, un service Journal du Trail, qui liste plein d'avis sur le matériel de trail et de course à pied, mais aussi les promos sur les Hoka Skyward X (entre autres).
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