Le test des Salomon Pulsar Trail Pro 2, meilleures que les S/LAB ?

La Salomon Pulsar Trail Pro 2 se positionne entre deux eaux dans la gamme Salomon. La première, la Salomon Pulsar Trail, en entrée de gamme dirais-je, même si on a déjà affaire à une excellente chaussure de trail, et la seconde, la fameuse S/Lab Pulsar 3 qui est la chaussure des élites. Cette Pulsar Trail Pro 2 est probablement le compromis idéal si vous êtes un fan de la marque mais que vous trouvez la S/LAB un peu radicale.
(N.D.L.R : la S/Lab Pulsar 3 est là, et change un peu la donne)

Les infos techniques principales

• Le prix : 170 €, ça commence à faire cher, mais en même temps la S/Lab Pulsar 3 est à 200€.
• Le drop est de 6 mm avec un stack que je ne sais pas mesurer mais que la marque indique à 33 mm sous le talon.
• Les crampons : de 3-4 mm, avec une forme assez polyvalente, avec une surface de contact suffisamment large pour adhérer sur la roche, mais également espacée pour accrocher dans l'humide. Il faudra voir sur le terrain évidemment.
• Le poids : je l'ai pesée sur ma balance de cuisine à 256 grammes, en phase avec les 260 grammes annoncés par Salomon. On est sur une chaussure plutôt légère, sachant qu'on n'est pas ici sur une S/LAB.

La tige et le tissu

De prime abord, la chaussure diffère "relativement" peu de la S/LAB Pulsar 2, du moins en ce qui concerne la tige et l'utilisation d'un chausson qui englobe l'ensemble du pied. En apparence seulement, car cette Pulsar Trail Pro est sensiblement plus structurée que la variante élite. Un vrai pare-pierres à l'avant, une coque talonnière un peu plus rigide, et dans l'ensemble 60 grammes de plus sur la balance.

On retrouve évidemment le système de laçage Quicklace, signature de Salomon. Si vous lisez régulièrement mes tests, vous savez que je n'aime pas vraiment ce système et que je préfère largement les lacets qui offrent, selon moi, plus de flexibilité. Un bon point en revanche pour la petite pochette qui permet de ranger les lacets, et qui est facilement accessible (à la différence de ce qu'a fait Arcteryx sur les Sylan, où le lacet recouvre la pochette, la rendant peu pratique).

Chaussant et confort

Venons-en au chaussant du chausson. Oui, c'est ce que j'attendais le plus de tester sur cette Pulsar Trail Pro 2, car c'était le vrai problème des S/LAB Pulsar. Ces dernières étaient impossibles à enfiler tant le chausson était étroit. Vraiment problématique. C'est encore presque le cas ici, mais même si le chaussant est étroit, on ne galère pas autant à enfiler la Pulsar Trail Pro 2. Attention, vous êtes prévenus, cela reste une chaussure Salomon, globalement très fit et peut-être trop si vous avez le pied fort : on n'a même pas besoin d'utiliser les lacets. On remarque également que cette Pulsar Trail Pro 2 taille un peu grand, comme souvent chez Salomon : on a un contraste net entre l'étroitesse de la chaussure et sa pointure assez grande.

Pour le reste, le chausson enveloppe bien le pied jusqu'à la malléole, et c'est plutôt agréable. On n'a pas de problèmes avec les brindilles et autres gravillons qui parfois entrent dans la chaussure en trail. On a un pied qui donne l'impression d'être bien maintenu, mais ce n'est qu'une impression, la chaussure manquant un peu de structure. La coque talonnière ne montant pas très haut, le pied reste assez libre sur l'arrière et le tissu du chausson n'a pas de rôle autre que celui d'une grosse chaussette qui protège des intrusions.

La stabilité et le maintien

La stabilité n'est pas le point fort de la chaussure. Ce n'est pas tant du fait du manque de maintien que j'exprimais plus haut, mais la semelle est relativement étroite sous le pied. On le sait, sur les terrains techniques, la stabilité d'une chaussure dépend fortement de l'épaisseur de la semelle ET de la surface de contact au sol. Ici, les 33 mm de stack ne font pas forcément bon ménage avec une largeur de contact mesurée à 77 mm. Pour info, une Brooks Catamount 3 est à 89 mm, et une Asics FujiLite 4 est à 83 mm, toutes deux des chaussures comparables. À l'inverse, et sans doute pour ces raisons, la chaussure est vive et précise, et j'ai du plaisir sur les singles étroits que je fréquente autour de chez moi. Il faut juste un pied et des chevilles musclées...

Sur terrains variés, la stabilité est correcte mais montre ses limites sur des sentiers très techniques ou boueux. La chaussure est satisfaisante sur les pistes et sentiers peu accidentés, grâce à la conception de la semelle et à l’insert TPU Energy Blade qui distribue bien le poids et ajoute du dynamisme. Cependant, dans les dévers ou sur les terrains très instables, la rigidité peut réduire la sensation de sécurité.

La dynamique et l'accroche

La semelle Contagrip des Pulsar Trail Pro 2 offre une adhérence satisfaisante sur des surfaces mixtes. Cela a évolué en quelques années sur ce point chez Salomon, mais elle est moins performante sur terrains très glissants. C’est un compromis courant pour les chaussures polyvalentes, qui cherchent à s’adapter à divers types de sols sans exceller dans des conditions spécifiques. Cela dit, pour des sorties sur des sentiers peu techniques, l’accroche reste fiable.
La dynamique de la chaussure

La dynamique est sans doute l’un des points forts de cette chaussure. Avec une semelle au rocker assez marqué et la présence de cette "Energy Blade" qui, à défaut d'être en carbone, apporte des qualités comparables, la Pulsar Trail Pro 2 pousse naturellement vers l’avant, invitant à une foulée rapide et fluide.

Conclusion

Les Salomon Pulsar Trail Pro 2 sont une réussite pour ceux qui cherchent une chaussure dynamique et bien construite. Parmi les points forts, on note la qualité de fabrication, le système de laçage finalement efficace avec la petite pochette correctement positionnée, et une semelle qui offre un bon compromis entre accroche et dynamisme. En revanche, la rigidité de l’empeigne et la stabilité sur terrains très techniques peuvent être des points à améliorer selon les différentes attentes des coureurs. En somme, la Pulsar Trail Pro 2 conviendra parfaitement aux coureurs cherchant une chaussure polyvalente pour des distances courtes à moyennes sur des terrains modérément techniques. Pour ceux qui recherchent une chaussure plus flexible ou un maintien accru sur terrains très techniques, il pourrait être pertinent de se tourner vers d’autres modèles de la gamme Salomon, comme les versions S-Lab.