Le test des Scott Supertrac 3, un combo fit/précision/protection intéressant.

Présentation générale

La balance affiche 330 grammes (contre 220g selon la marque). C'est beaucoup pour une chaussure de trail en 2023. En effet, on est désormais le plus souvent sous les 300g, surtout pour une chaussure qui n'est pas explicitement destinée à l'Ultra-Trail (il existe aussi les Scott Supertrac Ultra). Au niveau du drop, 8mm avec un stack de 29mm à l'arrière.

On comprend assez vite le poids de la chaussure, dès qu'on la prend en main. La Supertrac 3 est très protectrice, avec un pare-pierres marqué sur l'avant, une large bande TPU sur les flancs, et à l'arrière un talon bien renforcé.

La languette est épaisse, ce qui permet de bien serrer les lacets sans qu'on sente de pression, mais on verra que ce n'est pas forcément nécessaire car la chaussure est plutôt ajustée. La semelle intermédiaire en ortholite est également assez épaisse, pour le confort je suppose.

Sous la chaussure, une semelle très crantée avec une gomme qui me paraît plutôt molle, ce qui devrait assurer une excellente accroche. C'est d'ailleurs une qualité souvent remontée par les utilisateurs sur les chaussures de trail Scott (c'est la première fois que je teste la marque !). On a dans l'ensemble une chaussure qui paraît robuste, typée très technique. Pour terminer ce tour du propriétaire, l'empeigne, le tissu est bien costaud et doublé, de quoi offrir une bonne protection contre le froid et les intempéries.

Le test des Scott Supertrac 3

La chaussure est ajustée, la tige enserre le pied au plus près. La languette en rajoute, même si je trouve que le laçage à l'avant du pied n'est pas très fluide. La faute sans doute au passant pour les lacets "doublé" à mi-hauteur.
Le pied est très bien maintenu, il ne bouge pas dans la chaussure, ça va plaire aux personnes qui aiment avoir le pied bien calé. Par contre, si vous avez le pied large, vous vous sentirez peut-être à l'étroit.

L'accroche est bluffante. Merci aux crampons très découpés, mais aussi à la gomme qui reste efficace aussi sur la pierre. Je ne vais pas courir assez longtemps pour évaluer l'usure du truc, mais beaucoup de chaussures ont "à la base" moins de crampons. J'ai toujours pensé que l'usure des gros crampons est un faux problème : au pire on se retrouve (au bout de 400km) avec une semelle équivalente à d'autres chaussures neuves... Personnellement je préfère ce genre de crampons mous et marqués.

En termes de dynamique, faites attention dans les dévers rocailleux. Le pied est bien calé certes, mais l'empreinte de la chaussure au sol est assez étroite. Combiné aux crampons très souples, la chaussure manque de stabilité latérale : il faut avoir un peu de pied. Mon descriptif du produit en présentation est assez clair : le but est de proposer une chaussure technique, protectrice, accrocheuse, pour les distances plutôt longues MAIS également précise pour les coureurs un peu expérimentés.