Le test des Salomon S/Lab Pulsar 3, la meilleure des Pulsar !

La Salomon S/Lab Pulsar 3 évolue fortement, et n'a presque plus rien à voir avec les 2 premières éditions. Elle conserve la tige en Matryx et le chausson intégré, mais la mousse, la semelle et la structure en général sont nouvelles. La S/Lab Pulsar 2 était trop exclusive à mon goût, et je pense au goût de pas mal de coureurs, même parmi les élites. Certains points étaient presque rédhibitoires, en particulier l'impossibilité qu'on avait à enfiler la chaussure. Je l'avais assez vite remisée dans mon musée personnel. Ici, même si ce n'est pas explicité dans le descriptif de la marque, on peut espérer que c'est corrigé.

La tige est toujours, et je pense que ça va devenir incontournable, en Matryx. Gros succès et bravo à Chamatex qui a réussi à imposer sa techno. Pour rappel, un tissu qui intègre du kevlar, offrant une excellente résistance pour un poids léger. Autre avantage, la tige, très fine et légère, absorbe peu l'humidité.

Sur le papier, la chaussure annonce des caractéristiques similaires. On a un drop de 6 mm sur un stack que j'estime à 26-28 mm (la marque ne communique pas là-dessus). La forme de la semelle a évolué, elle est plus large au talon, ce qui va contribuer à plus de stabilité, surtout que la mousse (une variante de la techno energy foam) est plus ferme que sur les 2 premières versions. C'est une chose que j'applaudis, je trouvais que la S/Lab Pulsar manquait globalement de stabilité, surtout à l'arrière, et donc en descente ou sur les sections nerveuses. Encore plus pour ceux qui ont une foulée à tendance talonnante.

Le fit est une spécificité Salomon : leurs produits chaussent très près du pied. C'est toujours le cas ici, mais je trouve ici que c'est modéré pour une Salomon. J'arrive à enfiler la chaussure sans trop de soucis ou d'efforts (c'est le comble quand on y pense), même si le chausson requiert qu'on tire un peu dessus. Il manque d'ailleurs une tirette à l'arrière au-dessus du talon. Une fois en place, le pied n'est pas trop serré, voire même il a de la place au niveau des orteils. Comme souvent chez Salomon, la chaussure taille un peu grand en pointure.

Une grosse évolution, au niveau de la fusion semelle/tige, le tissu Matryx descend jusqu'en bas et recouvre la semelle intermédiaire. Il n'y a pas de jonction entre la mousse et la tige, comme sur la majorité des chaussures. On peut penser que cela va améliorer la durabilité, réduire les stress à cet endroit, mais ce n'est pas évident. Le tout est bien entendu recouvert d'une couche de caoutchouc ou de plastique pour protéger des pierres.

Le tissu recouvre la semelle intermédiaire, avec un renfort à l'intérieur .

Dernière nouveauté, la distinction "S/Lab Pulsar" et "S/Lab Pulsar SG" disparaît. Ce n'est pas rien, l'idée d'une semelle différemment cramponnée selon qu'on aspire à un terrain compact/sec ou mou/humide, avec les deux typologies de semelle Contagrip, remonte presque aux origines de la gamme S/Lab. C'est fini, en tout cas ici, et cette S/Lab Pulsar 3 se voit équipée d'une semelle extérieure de compromis, avec des crampons de 4,5 mm assez larges : pas dépourvue dans la boue et disposant d'un bon grip sur les dalles humides. Je pense que c'est une bonne idée.

La S/Lab Pulsar 3 est toujours aussi typée courte distance, et elle est exigeante. N'envisagez pas de les embarquer en Ultra, les protections sont limitées, et en dehors du pare-pierres à l'avant, c'est votre pied qui prendra les cailloux. Pour autant, si on la compare à la précédente version, elle devient presque tolérante. La mousse plus ferme apporte une bonne stabilité (relative, on n'est pas sur une Brooks Cascadia 18), on n'a plus cette sensation de bascule à l'arrière du fait du rocker très marqué, ni trop non plus les effets de roulis (mouvements latéraux) de la première S/Lab Pulsar. C'est une vraie bonne évolution, surtout que la chaussure est toujours aussi légère (même poids que la S/LAB Pulsar SG2, 200 grammes à quelques grammes près), et que la fermeté de la mousse ne délivre pas moins de rebond. La dynamique est toujours excellente, le pied un peu moins contraint. J'aime beaucoup cette S/Lab Pulsar 3.

Dans son style, je l'intercale entre la Hoka Zinal 2 et la New Balance SC Trail, mon podium non-classé des chaussures de trail typées Maratrail. On notera que le prix gagne 20 €, portant la facture à 200 €. C'est évidemment trop cher pour beaucoup, l'usage de cette Salomon S/Lab Pulsar 3 étant quand même limité aux courtes distances... ou bien pour le plaisir des entraînements quotidiens : pourquoi pas.