Le test des Saucony Endorphin Pro 4, ça carbone de mieux en mieux !

Je commence par une présentation visuelle de cette nouvelle bête de course de la marque Saucony, avant d'attaquer le test. Après les Saucony Endorphin Pro 3, que j'ai eu la chance de tester, voici -évidemment- l'Endorphin Pro 4. Comme à mon habitude je pose aussi là une photo de la version précédente

Endorphin 4 ci-dessus (c'est marqué), et la version précédente, la Endorphin 3 ci-dessous

Il y a eu un gros changement esthétique sur le produit, qui donne l'impression d'une chaussure plus affûtée, avec des formes anguleuses qui tranchent par rapport aux rondeurs de la V3. C'est surtout dû aux cannelures taillées dans la semelle. Cette dernière semble également plus épaisse, mais c'est une illusion car pour des raisons évidentes de conformités avec les autorités "officielles" de la course à pied, elle ne dépasse pas les 40mm.

Ce changement visuel s'accompagne également d'une refonte complète de la semelle. Là où la Endorphin Pro 3 intégrait du PWRRUN PB sur l'ensemble de la semelle, Les Endorphin Pro 4 utilisent un mélange de PWRRUN PB et de PWRRUN HG (la même mousse que sur les Endorphin Elite).

Les Endorphin Pro 4, une sorte de combo des Pro 3 (mousse PWRRUN PB) et des Elite (mousse PWRRUN HG) ?

Je ne me suis pas amusé à découper la chaussure en 2, mais j'ai quand même l'impression que la semelle intermédiaire est composée d'une seule pièce. Idem pour la plaque carbone que l'on voit apparaitre sous la semelle, qui est à priori la même que sur la version précédente.

Un petit air de Nike VaporFly avec cette bande colorée qui descend sur l'avant.

On n'est pas sur la même radicalité que sur les Endorphin Elite, et cette Endorphin Pro V4 semble même "modérée" lorsqu'on examine la tige et le contrefort du talon. Un peu de confort et de maintien semble s'en dégager, en tout cas plus que j'en trouve sur des modèles concurrents.

La tige a aussi évolué, en particulier la languette qui est désormais complètement intégrée au reste de la chaussure, d'une seule pièce à la façon d'une chaussette. La chausse est d'ailleurs très agréable, facile, sans qu'il faille tirer dessus. C'est très ergonomique. Les lacets sont, quant à eux, très classiques, pas de problèmes constatés.

La semelle extérieure est correctement renforcée. À nouveau, je place la photo similaire de la V3, ci-dessous, afin que vous puissiez faire la comparaison. Le dessin de la semelle est différent, mais la semelle en carbone reste toujours apparente, autant pour montrer qu'elle existe que pour des raisons purement techniques.

Le dessous des Endorphin Pro 3

Sur le terrain

La chaussure est un vrai plaisir à chausser. La tige est souple, et la languette en forme de chausson intégré est particulièrement confortable. Les lacets n'ont presque rien à faire. La chaussure est assez fit, sur l'avant en particulier. Pas tant que le chaussant soit étroit, mais plutôt que le pied est plaqué contre la semelle. On le verra plus bas, ce n'est pas sans générer quelques gênes. À l'arrière, le pied est bien calé, mais je sens le rebord de la semelle de propreté sous le talon lorsque je bascule le pied sur le côté. Petit détail.

Dès les premières foulées je perçois un drôle de bruit, comme une ventouse sous le pied, en particulier lorsque je talonne. On dirait que la mousse résonne avec la zone ajourée de la plaque carbone. J'ai une foulée médio-pied, et je l'oublie assez vite, mais si vous avez tendance à courir sur l'arrière du pied, c'est assez présent et je ne sais pas dans quelle mesure cela peu impacter la performance.

Une fois cette première impression passée, on passe aux choses sérieuses : courir un peu plus vite. On n'est pas sur une chaussure aussi performante que les toutes dernières Hoka Cielo X1 que j'ai récemment testées, mais cela reste très efficace. Evidemment dirais-je, l'ensemble offre un bon compromis entre dynamique et stabilité, ce qui est un équilibre à trouver si on veut performer sur une distance plus longue qu'un semi. C'est bien pour cela que la chaussure dispose de renfort talon, et d'un peu de structure sur la tige, et que son poids n'est pas aussi léger (220 grammes malgré tout) que certains autres modèles.

Le petit souci constaté, mais c'est subjectif, une pression marqué sur l'avant du pied, peut-être du fait de ce fit trop marqué, qui entraine des fourmis au bout de quelques kilomètres. il faut un peu attendre que la semelle de propreté prenne la marque du pied, que la tige se détende.

Conclusion

En conclusion, la Saucony Endorphin Pro 4 se présente comme une évolution notable de son prédécesseur, avec des améliorations esthétiques (je la trouve très stylée) et techniques (nouvelle combinaison de mousse) qui ne manqueront pas de séduire les coureurs à la recherche d'une chaussure à la fois performante et stable. Malgré quelques réserves mineures, notamment sur le confort à l'avant du pied et une drôle d'impression quand on talonne, pour certains profils de coureurs, cette nouvelle version parvient à équilibrer dynamisme et stabilité pour les chronos sur des distances au dessus du semi-marathon.

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