L'interview en biais de Thibault Marquet

C’est l’histoire d’un breton expatrié depuis 10 ans au pays de François DHaene : Thibaut Marquet et le Beaufortain, on frôlait l’évidence karmique. L’ex-vététiste en bleu goute les ultras copieux, de ceux dont le ratio km/crampe effraie le chamois.

Et puis ce 27 aout, le très discret Marquet fait une entrée fracassante dans un Chamonix médusé : victoire sur la TDS et ses 150K/9550+ réputés « sauvages » (cet art de l’euphémisme). Holdup sur le Triangle, sus à l’Amitié : Le celte rafle la mise en moins de 19h, et garde la politesse de ne pas réveiller les checkpoints qui pionçaient. « Thiboo who ? »
Car le paradoxe Marquet tient en un mot : discrétion. Qui se souvient qu’il approche le record Dhaenois en gagnant l’Échappée Belle (pierreux), finit 2^ème et 5^ème de l’Ultra Tour du Beaufortain (piégeux), et ne fait quasiment que des top 5 ou 10 depuis 2018 ?
Signe particulier : débroussaille les sentiers de la TDS lorsque d’autres y trottent leurs séances d’entrainements.
Second signe particulier : n’en dégage pas de rancune particulière ou de fraude aux RTT.

Et si à 33 ans, il devenait Christ revanchard après cette explosion de reconnaissance méritée ? Et s’il ne visait plus que des courses de cote, et non de cœur ? Tête sur les épaules, on découvre un athlète aussi humble qu’accueillant et qui sait construire les barbecues. Passion ultra (le vrai) et galette saucisse (la vraie), on parle de tout avec le chouette M. Marquet.