Le test complet des Hoka Bondi 8, l'amorti ultime ?

Pour revenir sur le paragraphe d'introduction, je ne suis pas tout à fait certain que la Bondi soit le best-seller chez Hoka. La chaussure se dispute peut-être le titre avec les Clifton 8. Je ne parle pas ici des chaussures de trail Hoka, où la SpeedGoat 5 est imbattable. Je me trompe  aussi en disant que je n'ai pas chaussé de Bondi après ma première expérience avec la V1, la preuve avec le test des Hoka Bondi X ici.

La Hoka Bondi 8, ya pas à dire, c'est une vraie grosse semelle !

Présentation des Hoka Bondi 8

Il faut toujours un peu se méfier du style, comme de l'impression que cette Bondi 8 possède une semelle monstrueuse. En réalité, 33mm ce n'est pas beaucoup plus que les autres chaussures de running très amorties du marché. Les chaussures à plaque carbone et autres modèles "tempo" atteignent souvent 35mm voire 40mm. Il faut en fait considérer que la partie jaune est, sur l'arrière, un "baquet" qui cale le pied et donne cette impression d'épaisseur.

Sous cet angle, la chaussure est quand même un peu imposante...

Je l'ai pesée à 316g en pointure 42 2/3, c'est peut-être un peu lourd, mais c'est secondaire pour ce genre de chaussure qui n'est pas faite pour taper des chronos. Le drop est indiqué à 4mm.

Comme toutes les chaussures à destination des coureurs plutôt débutants, ou à ceux qui recherchent une chaussure pour enchainer les sorties, la Hoka Bondi 8 est fortement pourvue de mousse et de renforts / confort. La languette est épaisse, le talon bien protégé.

Le test terrain

Hoka propose ne tourne pas autour du pot avec la Bondi 8. L'objectif est de proposer une chaussure amortie, cela ne fait aucun doute. Je n'ai pas récemment testé une chaussure aussi efficace, sur ce point, que cette Hoka. On peut talonner autant qu'on souhaite, la mousse est là et prend tout en charge. La marque parle aussi aux coureurs lourds qui sont parfois un peu oubliés au sein de la communauté des runners.

Au niveau du confort, la chaussure fait aussi le job, c'est en effet assez lié à l'amorti. Je formule quand même un bémol, le chaussant est un peu juste au milieu du pied, disons que le fit peut surprendre pour une chaussure dont le but n'est pas d'être précise ou véloce. J'imagine que c'est une manière d'apporter à peu de stabilité à l'ensemble, un meilleur maintien du pied dans la chaussure.

J'ai aussi ressenti une petite gène de surpression sur le dessus du pied, même en desserrant totalement les lacets. Il a fallu que j'attende 2-3 footings que la semelle de propreté se fasse à mon pied et libère ce dont il avait besoin pour être à l'aise.

En terme de dynamique de course, cette Hoka Bondi 8 n'est pas, comme vous vous en doutez, une chaussure rapide. Le drop modéré, et la qualité générale des chaussures de route Hoka sur ce point là, ne suffisent pas à se débarrasser de cette semelle quand-même un peu massive. Enfin, le but n'est pas là, la Bondi 8 est d'abord une chaussure très amortie qui fait le job pour accompagner un coureur occasionnel qui n'a pas une foulée très travaillée, ou bien quelqu'un qui cherche un modèle pour les très longues sorties. Pour terminer cet article, le prix de 170€ est un peu élevé pour une chaussure qui en semble pas intégrer tant de technologie , en dehors d'une grosse semelle et d'une tige construite d'une seule pièce (ce qui devient commun).