Le test des Hoka Challenger 7, la polyvalence route / trail

La Challenger 7 sur le papier

Etonnant pour une chaussure de trail : très peu de protections

• Poids : 255g en 42 2/3 sur la balance officielle du labo jdt !
• Le drop : 5mm comme sur les autres Hoka.
• Je n'ai pas d'informations sur l'épaisseur de la semelle intermédiaire, une mousse EVA assez classique. J'espère voir un jour du Profly, plus léger / moelleux.
• Pas d'info sur le stack, mais j'ai l'impression que la chaussure est plus épaisse que la V6.
• Les crampons sont annoncés à 4mm, standard. On notera aussi un léger décroché entre les crampons eux-mêmes, en forme de zigzag, qui doit apporter un contact supplémentaire dans le terre meuble.

Premières sensations

La Challenger 7 a laissé tomber le pare-pierres. Attention à ne pas trop trainer les pieds...

La chaussure est presque étroite. La marque a déjà eu dans le passé cette tendance sur ses chaussures de trail, au fit plutôt près du pied. C'était aussi le cas des premières Hoka SpeedGoat, mais ça c'est homogénéisé depuis (voir le test des SpeedGoat 5). Je n'ai pas le souvenir du rendu des Challenger 6 sur ce point, mais une piste d'explication vient du fait que cette Challenger est techniquement très proche de la Clifton 9.

On le voit d'ailleurs sur la tige, qui ne possède aucun renforts et/ou pare-pierres, alors qu'on devrait l'espérer sur une chaussure de trail. Enfin, je m'avance en parlant de chaussure de trail, car le site de la marque l'a rangée dans la catégorie route (oui tout à fait).

Une semelle intermédiaire conséquente, attention à l'effet de levier en dévers.

La chaussure offre assez de marge sous les malléoles. L'encolure est basse pour une chaussure à tendance trail, ce qui donne une certaine liberté à l'arrière. J'aime assez cette impression de légèreté tant que l'usage se limite aux pistes en terre. On fera en revanche attention en dévers : le pied peut vite basculer et/ou vriller dans la chaussure si l'appui est un fuyant. La fermeté de la semelle, comme le stack plutôt élevé, n'aident pas non plus à la perception du terrain, et le pied risque de partir sans prévenir.

Aparté

La Challenger fut ma chaussure de trail préférée dans les années 2015. J'ai couru la CCC et la TDS avec, malgré le peu de renforts et l'accroche modérée du produit. Ses énormes qualités, c'était un confort incroyable, une semelle très moelleuse, un excellent maintien sans que la chaussure ne sert trop. Je veux qu'Hoka ressorte la V1 des Challenger :) ! Je dois cependant dire que la Challenger n'est plus ma préférée, le titre est désormais détenu par la SpeedGoat (si on parle de Hoka)

La semelle

Pas de changement sur la semelle externe, on retrouve le même dessin que sur au moins 2-3 éditions de la chaussure. L'EVA est visible sur une bonne partie de la surface, et l'accroche est correcte tant qu'on n'est pas dans la boue. Ensuite, comme le dit le camarade Mangeur de Cailloux dans son test de la Challenger 5 : "la glisse c'est dans la tête" !

La dynamique

Je crois que je serais bien mal à l'aise de pouvoir dire, à l'aveugle, s'il s'agit d'une chaussure de trail ou de route. Le fit est assez marqué comme je l'ai dit. La semelle est ferme malgré une certaine épaisseur : de quoi matraquer le bitume sans trop sentir l'impact (épaisseur), mais sans perdre non plus en dynamique (la chaussure ne s'écrase pas trop). Le faible drop facilite le déroulé du pied. En réalité, j'aurais aucun souci à les prendre sur une sortie 100% bitume.

Mon avis

Il est rare de courir dans des conditions où il est nécessaire d'avoir des chaussures très spécifiques (100% boue ou 100% roche par exemple), et très souvent on va devoir courir sur la route avant de rejoindre la forêt. Tout le monde n'habite pas en montagne ou aux abords d'une forêt.  Si vous êtes dans ce cas, je recommande la Challenger 7. La chaussure est légère, offre d'excellentes sensations de course (très proches d'une chaussure de route), et dispose d'une semelle qui s'accommodera très bien de la majorité des sentiers.  Elle sera aussi très appropriée sur des courses natures, comme l'ecotrail par exemple, ou n'importe quelle course de toute distance, où le terrain n'est pas trop technique.