Adieu à la S/Lab Ultra ?
Serait-ce la fin de la S/Lab Ultra, la chaussure conçue et portée par François d'Haene ? La marque d'Annecy a en effet présenté la nouvelle S/Lab Ultra Glide à l'occasion de l'UTMB 2024. Reprenant le nom de l'UltraGlide, la chaussure la plus orientée ultra-distance dans le catalogue actuel, Salomon la fait évoluer vers la gamme S/Lab, habituellement réservée à l'élite. J'ai eu l'occasion de l'essayer en avant-première, ainsi que d'échanger avec son concepteur. Voici mon avis sur cette Salomon S/Lab Ultra Glide.
📷 Présentation de la Salomon S/Lab UltraGlide : à suivre ! | Adieu à la S/Lab Ultra ?
Salomon est en train d'opérer un changement dans sa gamme, de manière générale. Depuis quelques années, en particulier suite au lancement de la S/Lab Pulsar, puis de la S/Lab Genesis, les noms historiques disparaissent progressivement au profit de noms moins "techniques", marquant ainsi un renouveau global. Je m'attendais à quelque chose de plus novateur pour nommer le nouveau produit de la gamme S/Lab, orienté vers les longues distances. Quelque chose qui se situerait entre l'astrophysique du "Pulsar" et la théologie de "Genesis". "Armageddon" faut voir, "Atlas" peut-être, "Exode" un peu trop proche de Saucony et sa Xodus. J'aurais choisi Salomon S/Lab Ragnarok !
Finalement, ce sera "S/LAB Ultra Glide", un nom qui parlera sans doute à ceux qui connaissent la marque (voir le test de la Salomon UltraGlide 2). Je me demande également ce qu'il adviendra de la S/LAB Ultra, le modèle en partie conçu pour François d'Haene, les deux modèles étant très proches en termes de positionnement, mais surtout de nom. Romain Berger, le chef de produit, ne m'en a d'ailleurs pas parlé, présentant la gamme S/LAB comme dotée de trois modèles : la Pulsar pour la vitesse, la Genesis pour la polyvalence, et l'Ultra Glide pour le confort maximal. Je parle bien ici de la gamme S/Lab.
La Salomon S/Lab GrossFoam
Présentation S/Lab Ultraglide
Très amortie, cela ne fait aucun doute. Le stack est annoncé à 41 mm avec un drop de 6 mm, la valeur désormais classique en trail. Je ne l'ai pas pesée, je n'avais pas ma balance dans la poche pendant ce rapide essai. Je l'estime à 280-290g en pointure 42 2/3. Pour compenser le stack important et la mousse relativement souple, la semelle intermédiaire remonte très haut à l'arrière, presque jusqu'à la malléole. Cela lui confère un look très marqué, d'ailleurs très différent des deux autres modèles de la gamme. La semelle intermédiaire est fabriquée en Energy Foam, la technologie de la marque (Pulsar, Genesis), mais en deux densités.
Sous la chaussure, la semelle reste en Contagrip, mais avec un dessin de crampons très original. Ceux-ci sont posés sur une semelle qui ondule, en forme de gaufre, composée de creux et de bosses. Romain Berger m'a précisé qu'ils n'avaient pas forcément envisagé ce type de structure, mais qu'en effectuant divers tests, ils ont constaté que cela offrait un gain en accroche : un bénéfice inattendu, ce qu'on appelle la sérendipité en science. Cela pourrait ressembler aux semelles des Hoka SpeedGoat 6 (test) et Mafate Speed 4 (test) qui présente un évidage entre les crampons. Je suis curieux de tester cela, d'autant plus que les crampons sont assez espacés.
La semelle externe particulière de la Salomon S/Lab UltraGlide
Les sensations
La Salomon S/Lab Ultra Glide est très confortable, c'est certain. Vraiment agréable même. On abandonne le chausson qui semblait être le signe distinctif des récents modèles de la marque S/LAB (Pulsar et Genesis). On retrouve une languette classique, mais toujours le quicklace, cette technologie dont je ne suis pas fan. Il y a aussi la petite pochette de rangement, plus basse que le quicklace : ça, j'aime bien, c'est mieux que sur la S/Lab Pulsar où le quicklace camoufle l'emplacement (ce n'est pas très accessible). Le fit est classique chez Salomon, c'est-à-dire assez près du pied, mais l'avant est en revanche assez large pour les orteils. C'est réussi.
Autant j'ai été très surpris par le confort, très souple et moelleux, et fort différent de ce qu'on trouve habituellement chez Salomon, autant je suis moins certain de la stabilité et du maintien, qu'il faudra éprouver sur le terrain. La semelle est haute et moelleuse, ce qui n'est en général pas très compatible avec les terrains techniques, même si le pied bénéficie d'un bon support autour du talon. À suivre dans le test détaillé, comme d'habitude.