Trail de Bourbon 2016

Récit et vidéo de course

Je venais de finir l'UTMB sur une petite déception. Sur ma lancée j'arrivais à Saint Denis en cette fin d'octobre sans réel entrain ni envie d'en découdre. J'allais prendre la course comme elle viendrait en dégageant de mon esprit le fait que le Trail de Bourbon, porté cette année à 111km, est un gros morceau d'une technicité qui renvoie les CCC et TDS dans le bac à sable.

📷 Trail de Bourbon 2016 | Récit et vidéo de course

La course

Cette année est peut-être la plus dense de ma jeune expérience d'ultra trailer. Je viens d'enchainer en quatre mois l'Ultra Trail des Ô Plateaux, le Grand Trail de Saint Jacques, L'Ultra Norway Race et l'UTMB. J'arrivais donc à la Réunion, pour une première visite d'ailleurs, peut-être émoussé et pas aussi frais qu'il faudrait l'être avant d'attaquer une course de cet accabit.

A la Réunion on s'échauffe avant un ultra de 110km!

J'ai peu couru depuis l'UTMB qui a eu lieu il y a deux mois. J'ai voyagé 10 jours en Californie et j'ai repris la course à pied au début du mois d'octobre. J'ai deux semaines d'entrainement dans les jambes lorsque je me présente sur la ligne de départ du stade municipal de Cilaos.

Le Profil de la course

Voici le parcours et le profil de ce trail de Bourbon.

La mise en jambe

L'ambiance est très sympathique, proche de celle d'une course de campagne et bien loin de la trop sérieuse place de l'église de Chamonix. Le départ est rapide, comme toujours pour étirer, et je me retrouve plutôt à l'avant parti avec deux amis de Madagascar (Andrea et Eric) qui visent moins de 25h. Je n'ai pas du tout regardé le profil et je comprends à leur allure que c'est trop ambitieux pour moi. Effectivement ils finiront chacun sur le podium de leur catégorie!

La course commence par une petite mise en jambe jusqu'au Bloc puis une longue montée jusqu'au refuge du Piton des Neiges avant de redescendre vers Hellbourg.

Départ dans une ambiance de course de campagne, feu d'artifice et encouragements des accompagnateurs.

Je trouve que l'allure générale est rapide même si je suis plutôt placé à l'avant du peloton. Après la première petite bosse presque à bloc on arrive vers le bloc sur une route bitumée et comme souvent les coureurs lorsqu'ils attaquent une descente réduisent l'allure. Je n'ai jamais trop compris cela: pourquoi aller vite en monter et ralentir en descente plutôt que de maintenir un effort régulier.

On relance dans la petite descente bitumée qui mène au Bloc.

On enchaine ensuite une longue montée, la première vraie de la course en direction du piton des neiges. On ne monte pas jusqu'au sommet, le refuge du piton servira de point ravito. De nouveau l'allure du groupe dans lequel je suis est plutôt rapide. Pourtant ma position est ~450/1300 à ce moment et c'est ce que je vaux. Ainsi, soit le niveau est élevé, soit les courses réunionaises partent "vite", soit les coureurs manquent d'expérience sur le format. Une fois le col et le ravito passé, je constate à nouveau que l'allure réduit nettement dans la descente au point de créer des bouchons. Ok.

Sans doute parce que je ne m'attarde pas trop aux ravitos du piton des neiges puis à celui de Belouve, j'arrive à reprendre près de 150 places dans la longue descente qui mène à Hellbourg le premier gros point de passage de la course. Ce début de course est plutôt dense, il pleut et je n'ai pas pour le moment énormément de plaisir. Sans doute suis-je parti un peu vite mais c'est aussi mon idée, pour essayer. J'ai aussi assez hate de voir le peloton s'étirer pour profiter un peu seul de cette montagne que je découvre.

L'arrivée dans Hellbourg, le bourg de l'enfer. Il ne fait pas trop chaud, il pleut même.

La montée au Col de Fourche et "Grand Sam"

La longue montée vers la plaine des merles vers le col de fourche qui permet d'entrer dans le cirque de Mafate.

Après le gros ravito de Hellbourg nous continuons pendant quelques kilomètres sur une route descendante. C'est évidemment signe qu'on va enchainer sur une forte pente. A son pied je fais connaissance avec deux coureuses réunionaises d'adoption que je tente d'accompagner dans la longue montée en direction du Col de Fourche. En piètre grimpeur je dois vite les laisser s'échapper et je fais presque toute la montée seul à mon rythme.

Je fais connaissance avec les filles, et je crois qu'elles se moquent de moi.

Il y a environ 10km et 1100m de dénivelé positif. J'entre dans ma bulle. J'aime toujours autant cet exercice nocturne, c'est un autre monde, une autre course. On est seul, il n'y a rien d'autre à gérer que son effort et l'univers est réduit à l'horizon de ce que l'on voit: rien. Le temps qui passe est relatif et importe peu, c'est assez simple. La volonté du corps s'efface devant l'esprit qui a tout l'espace que les sens n'ont plus, puis l'esprit même s'endort. C'est pas mal.

Ma frontale commence à donner quelques signes de faiblesse lorsque le jour pointe son nez, je commence à bien connaitre les réglages des profils de puissance Petzl. La forêt de mousse, la brume, le coureur devant moi, je sors mon appareil photo pour immortaliser ce que je vois.

Le jour pointe son nez quelques centaines de mètres avant le col de Fourche.

Le début du jour dans Mafate

Vue sur Mafate depuis le Col de Fourche.

Le cirque de Mafate, tant attendu. Je le découvre en passant le col de fourche. Alors que nous étions sous la pluie depuis le départ et toute la nuit, le ciel s'ouvre en entrant dans Mafate. Je vois la paroi en face, sans doute derrière Marla où nous rendons. La descente est technique mais pas trop, puis nous arrivons Plaine des Tamarins. Je ne connais pas, même pas son nom et c'est un autre coureur qui me le dit.

Mousse

C'est sans doute le passage le plus agréable de toute la course, une forêt clairsemée de vieux arbres couverts de mousse, l'endoit est calme et reposant même pour nous les coureurs. Je prends le temps de m'arrêter, je prends des photos, je filme les arbres. Un coureur est surpris de me voir accroupi devant une fleur mauve et me sors un "ah ba ça va t'es pas pressé". J'oublie que je suis en course...

La fleur mauve

La plaine des Tamarins.

Voici donc quelques extraits de l'ambiance des lieux, des capsules d'images animées qui sont pour certaines reprises dans la vidéo complète de la course disponible sur YouTube ici.

Le soleil se lève sur Mafate.

Quelques kilomètres de sentiers partagés avec Benoit.

Nous arrivons assez vite au ravito de Marla qui nous accueille par un grand Soleil. Je me sens assez bien après la longue montée de nuit et je ne reste pas très longtemps, juste de quoi remplir les gourbes (2*750ml + 1*750ml en plus dans le dos en prévision de la section ensoleillée pour rejoindre Roche Plate) et manger correctement.

Le pointage à Marla

Le ravito de Marla

Je quitte le ravito de Marla après y être pointé en 235ème position. J'ai gagné près de 60 places ce qui me surprend si on considère le profil depuis Hellbourg jusqu'au col de Fourche. Je décide de maintenir le rythme car je me sens bien en ce début de journée. On verra bien, mais je crois que j'ai un peu envie de me taper dedans...

Mafate et le Maïdo

Le sentier est complétement différent après Marla. Beaucoup moins forestier, nous longeons le creux de la vallée qui descend Mafate. Le terrain n'est pas trop technique, un peu pentu au début mais globalement roulant. Le soleil est bien là et c'est agréable

Peu après Marla. Le sentier roulant, on peut relacher l'attention et courir.

Peu de franchissements de rivière sur ce Trail de Bourbon. Je rattrape à ce moment Hélène qui m'a largement distancé lors de la longue montée vers le Col de Fourche.

Dans la montée juste avant Roche Platte.

J'arrive à Roche Plate en forme, mais je sais ce qui m'attend. Je vois au ravito des gens entrain de dormir et je ne comprends pas tout de suite qu'il s'agit des coureurs de la Diagonale qu'on rejoint ici. Ils sont partis 24h avant nous (et donc ~36h de course) et on 100km dans les jambes à ce moment. C'est donc potentiellement ici qu'ils doivent commencer à dormir un peu.

La montée au Maïdo

Le Maïdo c'est le juge de paix. 1000m de d+ sur 5km, un km vertical tout bête. Je le prends tout gentilment sachant que je serai récompensé dans la foulée avec une longue descente roulante comme je les aime.

Alors finalement je n'étais pas tout à fait frais car ici dans la vidéo je raconte n'importe quoi. On retrouve les coureurs de la diagonale, oui, mais on termine bien sur le même parcours qu'eux. Ensuite non, je ne mettrai pas 2h30 / 3h pour monter mais 1h40 entre le début de la grosse pente et le ravito (l'organisation a mis un badgeur en bas pour chronométrer la montée).

On est presque au sommet. Gros thermique faisant remonter les nuages. On commence à entendre les encouragements des spectateurs au sommet.

L'ambiance au sommet est incroyable, digne d'une arrivée de Tour. L'endroit s'y prête bien car on apparait véritablement comme sortant de la falaise, et un parking non loin permet aux accompagnateurs d'y arriver en voiture.

Je suis comme toujours très heureux d'en finir avec la montée et je relance tout de suite en trotinnant pris par la ferveur et les encouragements des spectateurs, l'ambiance sur cette course est un cran au dessus de ce que j'ai pu voir ailleurs. Je retrouve alors Julien que je pensais effectivement voir aussi. J'apprends par la suite qu'il est venu à Bétouve où il m'a raté de quelques minutes seulement. Quelques échanges, quelques mots qui me font très plaisir et j'attaque la grosse descente vers Sans-Souci

Julien qui m'accompagne et avec qui je partirai dans la foulée pour deux semaines de RoadTrip à Madagascar.

La longue descente et le début de la nuit

On enchaine en quittant le ravito avec une section très ludique sur un sentier qui ondule en forêt. Je suis bien et je double quelques personnes car j'arrive à courir où les autres marchent. Au bout de 2-3km commence la longue descente.

Le terrain est ici très peu technique ni trop pentu et on peut laisser dérouler. On voit aussi un net écart d'allure avec les coureurs de la Diag. Autant dans la montée la différence est peu notable, en descente très peu courent. Je m'embale un peu et j'attaque la descente à bonne vitesse.

Un coureur dort sur le bord du chemin. Sans doute un gars de la Diagonale.

A mi pente je rattrape un gars qui fait son footing dans la descente. Lorsque je le double, il se cale juste derrière moi, presque collé. Je ne fais pas trop attention puis au bout de quelques minutes sa présence me gène, je me retourne et lui dit "ah mais tu n'es pas sur la course?". Il répond à peine et sans avoir trop compris ma remarque il continue à courir tout près de moi. Je décide alors de marcher pour le laisser filer, mais il fait de même comme s'il m'attendait. Je repars, et il repart. Je lui lance alors sur un ton ennervé "Tu sais t'es pas obligé de me coller, tu vis ta vie hein". Cela ne lui plait pas évidemment, et il rétorque que la montagne ne m'appartient pas blablabla. S'ensuivent alors quelques échanges sympathiques, je lui dis qu'il aille jouer au con ailleurs, soutenu par les autres coureurs. Il faut comprendre qu'un Ultra est déjà assez difficile comme ça.

Dans la descente vers Sans-Souci.

A la suite de cette petite altercation, légère dose d'adrénaline aidant, je continue sur ma lancée sans réduire l'allure et je m'emballe même un peu. J'arrive à Sans Souci en gagnant 24 places...
Vincent si tu ne te calmes un pas un peu, ton corps va le décider pour toi :)

J'arrive à Sans-Souci en plein cagnard vers 14h et je suis fatigué. Je décide de bien prendre le temps au ravito. Je me lave les jambes et les bras pour enlever toutes ces poussières et la boue séchée du début de la course. Il est plutôt bon de libérer les pores de la peau, on transpire mieux (enfin j'en sais rien mais l'eau froide fait du bien). Je mange un rougaille saucisse, je change de chaussettes, et je repars.

La rivière aux galets en pleine chaleur.

Très vite après le départ et sur le plat de la rivière aux galets je comprends que les kilomètres qui arrivent vont-être difficiles. Dans la montée qui suit et qui mène au petit village, je n'ai plus de forces, j'avance à peine. Je suis cuit. Je ne trouve pas d'arbre au calme au dessous duquel m'allonger et je jete mon dévolu sur une table près d'un terrain de foot. J'ai retrouvé le lieu sur Google Earth...

Je repars après une petite sieste de 15 minutes.

Les enfants du village :)

La montée dans les champs de canne à sucre vers Ratineau.

La fin du parcours est sans doute un peu moins belle que le début. Evidemment, difficile de rivaliser avec la Plaine des Tamarins. Montée dans les champs de canne à sucre, vue sur la ville et le port de Possession au loin. Je commence à aller mieux, et je me projette sur une fin de course nocturne qui devrait annoncer un Stade de la Redoute en milieu de nuit.

Je retrouve deux camarades de l'UASG aperçus rapidement à Sans-Souci. Ils sont sur la Diagonale. Le monde est quand même bien petit car j'ai couru une bonne partie de l'UTMB avec Pascal entre les Contamines et Courmayeur (il filera ensuite loin devant jusqu'à Chamonix). Il est accompagné de Sarah, excellente traileuse qui n'a vraiment pas eu de chance au départ de Saint-Pierre en tombant violemment sur les genoux avant même le go du starter. Elle va malgré tout terminer la Diagonale, ça donne une idée du mental!

Sarah et Pascal. Eux font la Diagonale!

Vue sur la Possession.

Vue sur Possession alors que la nuit tombe.

J'aurai aussi droit à mon manque de chance. Alors que la nuit tombe, un peu avant la descente vers Possession, je découvre que ma seconde batterie de frontale ne fonctionne pas. Je l'ai pourtant bien chargée comme je le fais d'habitude, il s'est peut-être passé quelque chose pendant la première nuit dans le sac. Je n'ai donc plus de batterie pour la Tikka RXP. Je sors ma frontale de secours, une Petl E+Lite qui n'est évidemment pas faite pour courir de nuit dans les sentiers. J'accroche un groupe de coureur et réussis tant bien que mal à les suivre en profitant de leurs faisceaux. Cela demande beaucoup de concentration. Je commençais à aller mieux car je reprenais les coureurs sur les parties un peu roulantes et dégagées, c'est dommage.

La fin de course

Au ravito de Possession je reste un moment pour squatter le port USB d'un des ordinateurs des bénévoles. J'espère que ça va permettre de recharger. Finalement et sans explication la batterie a finalement tenu toute la fin de course. De retour chez moi je constatais qu'il y avait un peu de sel sur les connecteurs expliquant peut-être mes soucis.

Sortie du ravito de Possession, il reste 21 km...

J'avais bien entendu parlé du Chemin des Anglais, une longue section de gros pavés totalement désoudés, espacés et parfois retournés. Je comprends que j'y suis seulement à la fin en arrivant à Grande Chaloupe. Cette partie est effectivement pénible; on ne peut pas choisir son allure au risque de mettre le pied entre deux blocs, on est contraint d'accepter les espacements entre les pavés comme lorsqu'on descend des marches. C'est plutôt psychologiquement fatigant que physique, sachant bien sur que toute cela doit se faire à la lumière de la frontale.

Un aperçu des pavés du chemin des Anglais, c'est ainsi sur plusieurs kilomètres...

Encore une fois, super ambiance sur le bord des sentiers. Vous pouvez l'entendre sur la vidéo de la course ici.

Grande Chaloupe libère la tête. Un groupe de musique nous accueille, un chanteur de guitare nous souhaite bon courage à la sortie du village. Je sais que c'est terminé, il ne reste plus qu'à grimper au Colorado. Je n'ai pas énormément de plaisir dans la montée alors que j'arrive à bien courir sur le plat. Je crois que c'est ce qui me caractérise, surtout en fin de course. Je cours mieux que mes camarades qui par ailleurs me doublent aisément en montée, et je suis encore plus à l'aise en descente.

Dans la montée vers Colorado.

J'adore ces moments de solitude de nuit.

Arrive enfin au Colorado et devant la vue sur Saint Denis. Je ne m'arrête que pour un Coca et j'attaque directement la descente. Il y a un débat de savoir si elle est plus difficile ou fatiguante que le chemin des Anglais. Pour moi il n'y a pas photo, celle-ci est moins agréable, plus longue et nettement moins originale.

Vue sur Saint-Denis.

Vue sur le Stade de la Redoute.

L'arrivée sur la ligne.

Je franchis finalement la ligne dans ce stade de la Redoute. Je suis encore relativement frais, je n'est pas trop de souci pour courir. Contrairement à ce que j'exprime dans la vidéo je ne ressents pas de soulagement particulier à ce que la course se termine, pas tant que j'aurais voulu continuer mais plutôt parce que c'est le synonyme du retour à la vie normale. J'aime vraiment cet exercice des longues courses en montagne.

Petit debrief analytique

Je le disais en début de récit, j'ai fait 5 ultras cette année. Certains diront que c'est beaucoup. Je n'en sais rien, et j'accueille volontiers celui qui le pense et qui peut développer ce point, rien n'est évident.
L'effort est relatif. On peut évidemment difficilement enchainer les Ultras comme le font les coureurs élite. En revanche un coureur qui en garde sous le pied parce qu'il le peut, parce qu'il n'y a pas d'enjeux ou parce qu'il ne veut pas se faire mal, est concerné autrement. Je suis plutôt conservateur dans l'effort, je crois. J'aime assez peu être dans le dur, je pense que j'ai une approche économique de la course, et d'ailleurs je termine en général assez bien (au sens physique) les épreuves. Mais alors, n'aurais-je pas un peu de marge physiologique et pourquoi ne pas essayer de forcer. Attention je ne parle pas du "No Pain No Gain", je n'y crois pas.

Cette fois-ci j'ai voulu me tester et je suis parti vite. J'ai maintenu l'allure jusqu'à Sans Souci et je me suis pris le mur après la rivière aux galets. Presque normal. N'imaginez pas que ça se gère, c'est violent. Je suis pourtant heureux de cet essai car je crois avoir appris sur moi, sur ma capacité à toucher mes limites, savoir jusqu'où je peux aller. Plus encore, je regarde ma progression en course et je constate que j'ai finalement plus ou moins conservé la même position depuis Marla (pendant donc 65km). Je termine aussi dans le premier quart de course ce qui est ma place. Je ne sais pas si j'aurais mieux fait en levant le pied (quand même le 200ème finisher fini une heure devant) mais j'ai été surpris de ne pas tant perdre alors que je me croyais à bout de force vers le 75èmekm. L'étais-je vraiment...
Je reviens donc sur cette idée que je suis naturellement conservateur dans l'effort lorsque certains surdosent leur dépense physique et en donnent trop. J'ai sans doute matière à progresser. Je parle aussi d'étalonnage, d'optimisation de l'effort sur la durée et cela ne peut s'apprendre qu'en pratiquant directement en course. Il faut de temps en temps taquiner ses limites pour accumuler de l'expérience.

Temps de passage

Point de passage Temps de course Cumul Km Alt. Scratch
Cilaos 0h00mn00s 0km 1210m  
Gite du Piton des Neiges 2h40mn03s 11km 2478m 456ème
Bélouve 4h44mn51s 19km 1500m 351ème
Hellbourg 5h26mn35s 23km 1000m 309ème
Marla 10h11mn30s 44km 1640m 235ème
Roche Plate 12h17mn23s 52km 1110m 218ème
Maido Tête dure 14h56mn23s 59km 2030m 221ème
Sans Souci 17h18mn04s 72km 350m 203ème
Chemin Ratineau 20h52mn50s 82km 430m 227ème
La Possession école 22h53mn28s 90km 15m 223ème
Grande Chaloupe 25h20mn52s 97km 10m 227ème
Colorado 28h09mn41s 106km 683m 230ème
St Denis - La Redoute 29h33mn17s 111km 53m 228ème

Merci aux différents partenaires qui m'ont donné la possibilité de participer à cette course, en particulier Air Austral et l'Office de Tourisme de la Réunion.

La vidéo